Les Echecs

La dame sur sa couleur,
Et les pions en première ligne,
Avec l’art de Fischer,
Et celui d’Alekine,
Tout commence par une ouverture,
Et se poursuit par une défense,
Où l’avance des pièces sans couverture,
Se traduit par de grosses dépenses.
Avec cette géométrie combinatoire,
Les pions paraissent maussades,
Quand vient le sacrifice aléatoire.
Du cavalier et de ses ruades,
Les K m’isolent dans l’étude,
De cette reine jamais prude.
Mate les épaulettes du roi,
Mate l’étendue du couloir,
Quand le coup survient et me laisse quoi,
À l’adversaire je ne peux en vouloir.
Les L du cavalier, plein de légèreté,
Se comparent aux fous et ses diagonales,
Tandis que la tour et ses horizontales,
Colonise en quadrillage serré.
De ces stratégies cartésiennes,
Naissent des chroniques martiennes,
Où le champ de bataille, c’est du 8 par 8;
Et quand le roi est pris, les carottes sont cuites !!